MES OUTILS

En savoir plus sur l’olfactothérapie

Source : Christian Eloy, co-fondateur du laboratoires Herbes & Traditions

Comment fonctionne le sens de l’odorat ?

Un produit odorant qui pénètre dans le nez deviendra une odeur identifiée par le cerveau, grâce à la muqueuse olfactive tapissant la partie supérieure de notre cavité nasale sur une surface de 2 à 3 cm2.
Cette muqueuse olfactive contient des millions de cils à l’air libre prolongeant environ 400 neurones « récepteurs olfactifs ». Les molécules aromatiques inhalées vont percuter les cils olfactifs, transformant l’information gazeuse de l’odeur en une information neuro-électrique, qui sera transmise au bulbe olfactif, puis à 2 régions de notre cerveau.

La complexité et la subtilité du fonctionnement de ce transfert d’information a été décrit par 2 chercheurs, prix Nobel de médecine en 2004 : les docteurs Linda Buck, Immunologue et psychologue et Richard Axel, biologiste. Ils ont réalisé leurs travaux sur ces récepteurs olfactifs de 1984 à 1991 à l’Howard Hughes Medical Institute de New York.
Ils ont découvert que plus de 1000 gènes jouent un rôle dans le codage de différents types de récepteurs olfactifs, chacun se concentrant sur un petit sous-ensemble d’odeurs. Ainsi, aucun récepteur ne permet de percevoir à lui seul toutes les odeurs qui existent. Ces signaux sont ensuite transmis à des microrégions du bulbe olfactif, chacune étant spécialisée dans un type d’odeur.
 C’est en centralisant et en interprétant les informations envoyées par l’ensemble de ces signaux que le bulbe oflactif nous permet de percevoir les odeurs.

Système olfactif :

À partir du bulbe olfactif, l’information neuro électrique est transmise à 2 zones cérébrales.
La première, en connexion avec le néocortex, correspondant à l’esprit conscient et rationnel qui va identifier l’odeur fruitée, fleurie et boisée, etc..
La deuxième, via un tractus olfactif, est en lien direct avec le cerveau limbique correspondant à l’inconscient, siège de nos mémoires, de nos émotions, de nos comportements instinctifs, influençant notre système nerveux autonome (cœur, respiration…) et notre système endocrinien (hypophyse…).

L’odeur, la mémoire et l’émotion :

Nous retrouvons par ce lien anatomique et neurologique privilégié la relation directe entre l’odeur inhalée (olfaction), la mémoire, les émotions et par voie de conséquence, leur influence sur notre comportement, notre bien-être.

Á l’intérieur du cerveau limbique, de l’odeur à l’émotion :

L’information olfactive neuro-électrique provenant du bulbe olfactif circulant dans le tractus olfactif en direction du cerveau limbique se divise en 3 circuits débouchants dans l’hippocampe, dans l’amygdale et dans le noyau septal.

Quelles sont les fonctions des 3 noyaux limbiques participant à la relation odeur-mémoire-émotion ?

  • L’hippocampe joue un rôle dans la mémoire à long terme : c’est le « disque dur » de notre ordinateur intérieur : Il enregistre tous nos apprentissages depuis le moment où nous étions dans le ventre de notre mère, mais aussi toutes les situations émotionnelles, agréables ou désagréables, vécues au cours de notre existence.
    Il contribue au traitement de la mémoire de l’odorat, auquel il est directement connecté.
  • L’amygdale joue un rôle fondamental dans le codage de nos émotions générées par les différentes situations de notre vie, puis envoyées et stockées dans l’Hippocampe.
    Étant directement connectée à l’odorat, elle est influencée par les odeurs inhalées. Par son étroite connexion avec l’hippocampe, la remémoration d’un souvenir provoquera une réponse émotionnelle déclenchée par l’amygdale.
  • Le noyau septal joue un rôle dans le contrôle des émotions et dans les sentiments de plaisir. il est en lien direct avec l’odorat.

D’autres noyaux du système limbique participent activement aux fonctions olfactives-mémoire-émotions.

De l’odeur au comportement, le rôle de l’hypothalamus :

L’hypothalamus joue un rôle capital dans de nombreuses fonctions de l’organisme : il contrôle le système nerveux végétatif et le système endocrinien, la température corporelle, la faim, la soif, le cycle du sommeil, etc…
Il assure ses fonctions selon les différents stimuli qu’il reçoit provenant non seulement du système nerveux périphérique, du thalamus (l’esprit conscient et les signaux des quatre autre sens), du cortex, mais aussi du système limbique (odeur-mémoire-émotion) qui vont l’influencer !
Il contrôle et régule l’hypophyse, qui à son tour va stimuler les autres glandes endocrines : thyroïde, parathyroïde, surrénales, pancréas, gonades, produisant les hormones, messagers cellulaires créant ou modifiant instantanément notre comportement physique et psychologique.

Ainsi se boucle la chaîne entre l’influence de l’odeur primaire sur notre comportement physique et psycho-émotionnel.

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L’application de l’olfactothérapie, exemple d’une mise en situation :

Imaginons un très jeune enfant, ayant échappé à l’attention de ses parents et n’ayant pas encore appris à nager, sauvé in extrémis de la noyade en mer. Une grande peur associée à cet à cet événement sera enregistrée dans son hippocampe, en relation avec l’émotion activée par l’amygdale.

Plus tard, à l’âge adulte, chaque fois qu’il se rapprochera de l’eau :

  • Son hippocampe :

– ranimera dans son inconscient ce traumatisme
– réactivant l’amygdale par un état émotionnel
– et communiquant à l’hypothalamus : « Attention, danger de mort ! »

  • L’hypothalamus, le « chef d’orchestre » transmettra l’information par la sécrétion d’une neuro hormone, la libérine, à l’hypophyse.
  • L’hypophyse produira une hormone, la stimuline, donnant l’injonction aux surrénales de produire de l’adrénaline en toute urgence.
  • Immédiatement, ce messager modifiera le comportement du cœur qui s’accélérera. Les bronches se dilateront et la respiration sera modifiée. La tension artérielle montre et d’autres modifications physiologiques seront ressenties par un état de stress…

Comment peut-on expliquer l’efficacité de cette odeur inspirée sur la neutralisation de la mémorisation de l’épreuve et des troubles en cascades ?

Pour l’instant, pas de réponse claire et scientifique.
Toutefois, depuis plus de 25 ans, plusieurs centaines de thérapeutes ont expérimenté et vérifié l’efficacité de l’olfactothérapie pour l’équilibre et le bien-être psycho-émotionnel de milliers de « patients-clients ». La démarche est expérimentale, en attendant qu’elle devienne objectivée scientifiquement.

Dans l’attente que la science progresse sur ce sujet, voici l’hypothèse en attente de validation :
L’huile essentielle est l’aspect le plus subtil de la plante aromatique. De l’état liquide, par réaction chimique au contact de l’air, elle se transforme en gaz éthérique. Volatile par ses molécules infiniment petites et légères, elle porte à un niveau quantique une fréquence vibratoire. Cette information est un principe naturel ou intelligence de la nature qui a une fonction, ici en l’occurrence des propriétés.
La fréquence gazeuse éthérique va se transformer en fréquence neuro-électrique au contact des récepteurs et du bulbe olfactif. Elle sera ensuite véhiculée et introduite à l’intérieur de l’hippocampe.
Imaginons qu’il puisse enregistrer la tonalité de notre vie, qu’elle soit aussi de nature fréquentielle et vibratoire : Une épreuve dans la vie est alors enregistrée dans l’hippocampe comme étant une fréquence particulière, tel un disque vinyle qui a été griffé, créant une distorsion dans le son.

L’explication la plus probable serait que la fréquence de l’odeur de l’huile essentielle choisie corrigerait la fréquence enregistrée dans la mémoire de notre hippocampe.

« S’améliorer, c’est changer ; être parfait, c’est changer souvent ».  

Winston Churchill

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